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La jeunesse en banlieue : 2 associations qui font bouger les lignes ✊

Dernière mise à jour : 6 sept. 2021



Depuis le début de la crise sanitaire, les jeunes font face à des situations encore plus difficiles en termes d’insertion sociale, que ce soit au niveau de l’emploi, des formations ou la scolarité. Cela est davantage le cas pour les jeunes issus de banlieues.


L’insertion sociale devient de plus en plus difficile pour ces jeunes vivant dans des milieux défavorisés. En effet, 27 % des jeunes vivant dans des cités quittent le système scolaire sans diplôme et 15 % sont analphabètes. Il est pourtant essentiel de mettre en avant les jeunes de banlieue ayant réussi leur insertion, et déconstruire l'image péjorative qui leur est associée.


C’est pourquoi nous allons vous partager à travers cet article 2 associations qui luttent contre les stéréotypes des « jeunes de banlieue » et qui les aident dans leur insertion sociale.




Qui sont les « jeunes de banlieue » ?


Il est vrai qu’en France, plus particulièrement en île-de-france, la connotation du mot « banlieue » n’est pas très positive. Des stéréotypes y sont souvent associés, qui renvoient par exemple au chômage, à la violence, l'immigration, ou encore au décrochage scolaire. Cependant, ces stéréotypes attribués aux jeunes âgés de 14 à 25 ans vivant dans des milieux défavorisés en région parisienne ne sont certainement pas à généraliser.



En effet, selon plusieurs études sociologiques, la population des banlieues défavorisées a des parcours sociaux très diversifiés. L’image type du « jeune délinquant » n’est pas du tout majoritaire. Bien au contraire, beaucoup de jeunes provenant du même milieu sont socialement bien intégrés et investis dans les études, les différents loisirs ou la vie professionnelle. Il arrive même que certains jeunes ayant fait le choix d’adopter un mode de vie instable (délinquance) se réorientent vers une vie plus classique (métro, boulot, dodo) en se réintégrant dans la société.



Il est donc évident que cette catégorisation de « jeunes de banlieue » ainsi que les images négatives associées sont erronées au vu de la diversité des situations et de la part finalement faible des « jeunes délinquants » au sein des banlieues. Les cas de Kylian Mbappé, Omar Sy, Jamel Debbouze, Nicolas Anelka et j’en passe, sont de parfaits exemples de l’impact que peuvent avoir la jeunesse issue de quartiers défavorisés sur notre société.



On vous propose donc 2 associations ayant pour but de lutter contre ces stéréotypes et aider ces jeunes dans leur intégration sociale.



Les 2 associations qui font bouger les lignes ✊


  • ESTEAM :


ESTEAM est née d’un constat : on pense souvent que ce sont les plus âgés qui transmettent leurs connaissances et compétences aux plus jeunes, et non l’inverse. ESTEAM a voulu aller à l’encontre de cette idée en créant le projet Apprentis’ages. Leur souhait est de créer une chaîne de solidarité entre les enfants et les adultes de Bagnolet dont les deux seraient à la fois acteurs et créateurs. On t’explique ça plus en détails.



Leur objectif est de venir en aide aux jeunes bagnoletais dans l’entraide scolaire, mais pas que. En retour, ces jeunes aident leur quartier en mettant en avant leurs talents ce qui permet de faciliter leur intégration sociale.



« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » Albert Einstein


Ils font en sorte d’associer les connaissances des bénévoles à celles des jeunes. Par exemple, un bénévole étudiant en médecine mettra ses connaissances scientifiques au profit des jeunes élèves ayant besoin d’aide dans les matières scientifiques. De même, les talents de ces jeunes sont mis en avant au profit de la ville de Bagnolet. Par exemple, un jeune passionné d’art peut proposer de réaliser une fresque colorée dans une rue de Bagnolet pour apporter plus de gaieté à cette ville.



Grâce au partenariat entre ESTEAM et l’Association de Jeunes pour le Développement à Bagnolet (AJDB), les compétences des jeunes sont non seulement mises en avant, mais en plus, cela leur permet d’être plus intégrés dans les actions mises en place par la ville.



ESTEAM se lance même parfois dans d’autres actions. Ils ont participé au mois de décembre 2020 à une maraude avec l’association BIF Maraude (Banlieue Influence la France Maraude). Ils ont aidé cette association dans la préparation et la distribution d’une centaine de repas pour les SDF à Paris. Voici un retour en image de cette journée pleine d’entraide et de positivité :





Retrouves-les sur les réseaux sociaux :



  • Ghett’up :


Née en 2016, Ghett’up a été créé par Inès Seddiki, une jeune femme provenant de la banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis). Inès a effectué la majorité de sa scolarité en zone d’éducation prioritaire (ZEP), a été diplômée d’une école de commerce et a travaillé pour de grandes entreprises. Elle est une preuve que les jeunes de banlieue connaissent la réussite. Pourtant, elle fait partie de ceux qui ont souffert de la mauvaise image des quartiers défavorisés. C’est pourquoi elle a fondé l’association Ghett’up.


« La banlieue influence paname, paname influence le monde »


Ghett’up, qu’est-ce que c’est ? C’est un « réseau de jeunes acteurs de changement qui travaillent à la revalorisation de l’image des quartiers auprès du grand public ». Un des objectifs de Ghett’up est de créer des conditions permettant aux jeunes de banlieue de se valoriser et de trouver leur place dans la société.





Pour cela, ils organisent régulièrement divers événements tels que :


  • Les « Afterwork du Bendo » :

Des rassemblements sont organisés (à distance pendant la crise sanitaire) permettant d’inspirer, de valoriser et de connecter les jeunes provenant de quartiers populaires. Le public présent à ces afterworks ont l’occasion de créer des opportunités, de fédérer une communauté d’entraide et de partage, de faire connaissance avec de nouvelles personnes et donc d’élargir leur réseau social, de prendre confiance en soi, etc.


  • Les ateliers « 93-Express » :


Ces ateliers permettent aux jeunes collégiens et lycéens de la Seine-Saint-Denis d’entrer en contact avec d’autres personnes du monde, notamment les États-Unis, via Skype pour parler de sujets divers et variés. L’objectif est de leur faire découvrir différentes cultures existantes à travers le monde et de développer leurs connaissances sur divers sujets internationaux.





Ces événements permettent à Ghett’up d’avoir un réel impact sur les jeunes, et même à travers le monde.



En début d’année 2021, ils ont lancé un nouveau projet : la série documentaire « Nos Daron.ne.s ». Le concept est super intéressant et touchant à la fois. Des épisodes sont publiés sur leur chaîne YouTube où on a accès à des témoignages de parents immigrés et de leur enfant. L’objectif ?


  • Permettre aux enfants d’immigrés de se réapproprier leurs histoires à travers celle de leur parent ;

  • Donner la parole aux parents immigrés qui ont eu une influence sur le monde d’aujourd’hui et sur le bien-être de leurs enfants ;

  • Changer le regard de la société sur les enfants de parents immigrés.



Pour avoir un aperçu de ce projet, voici la bande annonce !



Retrouves-les sur les réseaux sociaux :



En savoir plus :


Une vidéo YouTube de la chaîne L'instant détox : Réussir quand on vient des quartiers c'est possible ?

La bande annonce du film Banlieusard réalisé par Kery James et Leïla Sy

La chanson Banlieusards de Kery James

La chanson Grand Paris de Medine






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